Pistonnées par leurs parents dans une branche autrefois sous le contrôle de la mafia :

-          X : Donc Nagamura et Sariung Lor.Mund ?

-          S : C’est cela

-          X : Veuillez me suivre.

   Beaux bâtiments pour une organisation autrefois sous le contrôle de la mafia. Un homme dans un beau costume noir nous interrogea sur notre vie, nos objectifs et le genre de mission que nous voulons. Après ce court entretien nous nous rendons près d’un tableau rempli de truands divers. Ils ont tous des sales têtes c’est incroyable.

-          X : Comme vous pouvez le constater, voici les quêtes qui sont mises à prix. Cela va bien évidemment du petit voleur aux grands renégats. Néanmoins, étant donné que vous êtes Hunter Pro, vous avez accès aux quêtes de rang G. Ces missions là en ont fait baver plus d’un, mais si vous vous sentez prêts, prenez celle que vous voulez.

-          S : Hum, nous prendrons une quête de difficulté moyenne pour tester nos aptitudes… disons celle-là.



Sariung a l’air motivé… J’avais plus dans l’idée de chercher des trésors, les criminels ne m’intéressent pas… Mais je vais faire celui qui est intéressé…

-          X : Parfait, veuillez signer ici.

Après avoir signé, nous sommes partis. L’homme nous rattrapa avec l’avis de recherche à la main.

-          X : Je vois que c’est votre 1ère dans l’organisation des chasseurs de prime, je vais donc vous expliquer une chose, emmenez le contrat avec vous. Si vous le laissez, la concurrence peut s’en emparer et capture le pirate avant vous.

-          N Très bien, nous vous remercions.

Je devrais lui dire que ce n’est vraiment pas ce qui m’intéresse… Pourquoi il s’est arrêté de marcher ?


-          N : Eh, t’es là ? Allo ?

-          S : Hein ?!

Quelque chose le tracasse ?


-          N : Allez, on y va !        

-          S : J’arrive !

                                                       ***

   C’est la première fois que nous pouvons visiter les docks. Habituellement nous passions rapidement afin de livrer dans la plus grande discrétion possible nos armes aux membres de la mafia. J’ai toujours été intrigué par l’infrastructure. Spécialement conçu afin de recevoir un bon nombre de navire de toutes tailles… Impressionnant. Les couleurs sont sobres et quelques endroits sont tagués mais le port reste plutôt propre. Il n’y a pas la convivialité des petits ports de pêche mais la modernité est intéressante. Nous ne pouvons pas en dire autant des cargos… Si on pouvait en trouver un pas trop gros, pas trop moche, un style un peu moderne… Impossible. Oh mais si !

-          N : Tiens, celui-là est pas mal !


-          S : Mouais, un peu trop neuf.

-          N : Hein ? Ah, tu préfères qu’on y aille à la nage ?

   C’est pas vraiment un choix il n’y a que celui-là. J’ai de la chance !

-          S : Y a que ce modèle-là ?

-          N : Depuis le crash de York Shin, oui.

-          S : Bon.

   La mer… Vaste entendu d’eau à perte de vue. Elle démoralise de nombreuses personnes, mais elle est aussi symbole de liberté. Enfin, si on ne compte pas que nous pouvons mourir à chaque instant.

-          S : Aaaaaah ! *respire à plein poumon* Bon, ben achète-le et ensuite on y va !

-         N :  Ok, je reviens.

   Je pars vers le vendeur. Un gros qui n’a pas l’air en état de monter sur un bateau. Il est probablement très riche mais ne peut pas tenir cinq minutes dessus. Il a donc dû s'en servir une fois et doit être en très bon état. Sauf si ce n’est pas le propriétaire. Surtout à son prix. Si peu cher, s’il est neuf… Mais ils ne se vendent plus depuis la chute de la mafia… Enfin...
Il acheta le bateau. Une surprise se lisait sur le visage du vendeur, un jeune avec un bonne somme d’argent en liquide sur lui n’est surement pas commun. Mais il ne broncha pas.
   Il revint les clefs entre les mains.

-          N : C’est bon, on peut partir !

-          S : Et on va où ?

-          N : Sur l’île de Zevil.

-          S : Parfait, let’s go !
 

 
-          X : Donc Nagamura et Sariung Lor.Mund ?

-          S : C’est cela.

-          X : Veuillez me suivre.

   Nous avons suivi l’homme en noir qui, après nous avoir posé une série de question, nous escorta jusqu’à un tableau. A ce dernier était plaqué toute sorte d’affiche. L’homme en noir se tourna vers nous :

-          X : Comme vous pouvez le constater, voici les quêtes qui sont mises à prix. Cela va bien évidemment du petit voleur aux grands renégats. Néanmoins, étant donné que vous êtes Hunter Pro, vous avez accès aux quêtes de rang G. Ces missions là en ont fait baver plus d’un, mais si vous vous sentez prêts, prenez celle que vous voulez.

-          S : Hum, nous prendrons une quête de difficulté moyenne pour tester nos aptitudes… disons celle-là.

   J’avais pointé un avis de recherche d’un pirate nommé  .

-          X : Parfait, veuillez signer ici.

Lorsque ce fut fait, nous partîmes, mais nous fûmes stoppés par l’homme en noir qui nous rapporta l’avis de recherche.

-          X : Je vois que c’est votre 1ère dans l’organisation des chasseurs de prime, je vais donc vous expliquer une chose, emmenez le contrat avec vous. Si vous le laissez, la concurrence peut s’en emparer et capturer le pirate avant vous.

-          N : Très bien, nous vous remercions.

   Je n’étais pas aussi enthousiasmé que mon frère. A la base, je ne voulais pas devenir chasseur de prime. Ce n’était pas ça qui m’intéressait, mais découvrir des sites antiques comme l’avait fait Gin Freecs. L’ennui c’est qu’à York Shin City il fallait davantage se débarrasser des bandits que d’explorer des lieux inconnus… J’en parlerais un jour à Nagamura…

-          N : Eh, t’es là ? Allo ?

-          S : Hein ?!

   Je m’étais perdu dans mes pensées, comme d’habitude.

-          N : Allez, on y va !
          
-          S : J’arrive !

                                                        ***

   J’avais rarement eu l’occasion de visiter les Docks, mais cela n’en valait absolument plus la peine. Adieu la nostalgie du bon vieux port de pêche et bonjour la modernité. Des cargos à perte de vue *soupir* on arrivera quand même à dégoter un rafiot rétro j’espère…

-          N : Tiens, celui-là est pas mal !

-          S : Mouais, un peu trop neuf.

-          N : Hein ? Ah, tu préfères qu’on y aille à la nage ?

-          S : Y a que ce modèle-là ?

-          N : Depuis le crash de York Shin, oui.

-          S : Bon.

   S’il y avait bien un truc qui me remontait toujours le moral c’était la mer.

-          S : Aaaaaah ! *respire à plein poumon* Bon, ben achète-le et ensuite on y va !

-          Ok, je reviens.

   Nagamura partit quelques minutes, puis revint avec des clefs.

-          N : C’est bon, on peut partir !

-          S : Et on va où ?

-          N : Sur l’île de Zevil, elle ne figure que sur les cartes de navigation de la mafia. Elle ne sert à rien mais ils étaient contents de l’avoir.

-          S : Parfait, let’s go !

 

 

 
Nous embarquons en début d’après-midi. La mer est calme et sereine et le soleil réchauffe et apaise. Cette sensation de liberté est vraiment agréable. Pourvu qu’elle dure. Inconsciemment, sur cette immensité miroitante, Nagamura n’était pas réellement satisfait. Cette sensation de bonheur intense est inscrite dans un temps. Et ce temps arrive à son terme. Alors, il reprendrait sa vie comme si cet instant n’avait jamais été. Les nuages noirs qui se dessinent à l’horizon arriveront probablement d’ici peu, cette pensée confirma ses craintes. Une tempête se lève. L’éviter ? Impossible, à moins de rebrousser chemin. L’affronter ? Pas le choix.

-          N : Sariung !
 
-          S : Quoi ?
 
-          N : Comment affronter une tempête ?
 
-          S : En se cramponnant.

   Cette réponse était dite sur un ton très calme. Il aime beaucoup l’océan. Il n’y a plus qu’à attendre. Attendre… Moment durant lequel le temps semble passer plus lentement… Je dois me trouver quelque chose à faire. Durant 2 heures il s’impatienterait. Il n’y a aucun préparatif possible et son frère s’occupe du gouvernail. Deux longues heures d’attente interminable... L’apaisement qu’il avait ressenti était indéniablement terminé. Maintenant, il avait peur. Peur de la tempête. Pas celle qui se profile à l’horizon, celle d’affronter les pirates. Ils sont censés être à notre niveau, se répétait-il constamment. Cette mission ne laisse qu’une possibilité, la mort. Soit la leur, soit celle du pirate. Lui et son frère avaient déjà tués des ennemis de la mafia lors de fusillades. Mais ils ne craignaient souvent rien, cloitrés dans des positions imprenable. Là, ils sont exposés au danger. Pire, ils doivent y faire face. L’image de la mort se dresse devant lui.
   Tout se bouscula dans sa tête, seul sur le pont, son frère l’appelait, lui hurlait de le rejoindre. Il vit une énorme vague l’écraser et l’emporter en direction de l’océan. Il réussit tant bien que mal à attraper la rambarde, mais fut aspiré par un immense tourbillon. Il se mit à réfléchir. Le danger l’embrase, mais la mort le rebute. Seulement, les deux sont indissociables. Il l’accepta, et défia la mort. Il n’avait plus peur. Le tourbillon disparu progressivement…
  Un  frisson le réveilla. Ils avaient passés la tempête et arrivèrent à proximité de l’île. La fatigue l’avait endormi, et l’angoisse le fit cauchemarder. Mais cette résolution était bien réelle.

 
   Arrivés sur l’île ils se dirigèrent vers les habitations. Des gens de catégorie sociale moyenne… On pourrait probablement acheter des informations. Nous marchons en direction d’un enfant dont la mère n’a pas l’air d’être à proximité.

-          S : Bonjour petit, comment t’appelles-tu ?

   Le petit fuit en courant.

-          N : Tu ne sais pas y faire. Laisse-moi me charger de ça.

   Nous nous rapprochons d’une petite maison. Une femme se tenait debout devant la porte, et criait sur son fils qui s’était encore trop éloigné d’elle.

-          N : Excusez-moi …

   La femme criait trop fort pour l’entendre.

-          N : Hé ! S’il vous pl…

-          S : BONJOUR MADAME !

   Rôh le con j’ai eu peur. Ça ne fonctionne absolument pas. La femme s’est enfermée dans la maison avec son fils…


-          N : Très bonne technique.

-          S : Tu parles, elle a déguerpit…je voulais lui dire bonjour, pas qu’elle me dise au revoir !

-          N : Essayons une autre maison. Nous avons besoin d’informations.

   La maison est fermée. Nous toquons. Pas de réponse. J’enfonce la porte, seul moyen d’avoir ne serait-ce que peu d’infos, me dirige vers un homme cloîtré dans un coin et lui demande la position des pirates.

-          X : Vous n’en êtes pas ?

-          N : Non, nous venons prendre la tête de leur chef. Voilà l’avis de recherche.

-          X : Au… Au fond de la forêt…

-          S : Hein ?! Ils foutent quoi au fond de la forêt !!

-          X : Il y a un lagon… Les récifs de coraux qui entourent l’île forment une barrière, qui peut être traversée avec un petit bateau, mais le leur est beaucoup trop gros... Ces coraux ne rapetissent que deux jours dans l’année, du coup ils sont prisonniers pour encore 2 mois. En attendant, ils ont créé des fortifications au fond de la forêt… Ils sèment la terreur ici, s’il vous plaît, débarrassez nous d’eux !

-          N : Nous allons faire ce que nous pouvons effectivement.

   L’homme avait l’air satisfait de notre réponse. « Ils, ils, ils… » Il n’arrive pas à dire les pirates ? Sujet tabou ici ? Ou peut-être font-ils pression sur les habitants?


-          S : Hum... Pouvons-nous vous acheter à manger ?

   Bonne question en effet je commence à avoir les crocs. Il nous invite à manger les mets qu’ils récoltent ici. Nous lui proposons de payer, ce qu’il refusa. Il n’a que faire de l’argent, ici, à l’abri de la civilisation, cet argent ne vaut très probablement rien. En prime il nous fournit suffisamment de nourriture pour nos deux jours de marche.

 
 
   Lorsque le bateau mordit le sable, nous nous dirigeâmes vers les autochtones.  Je me demande comment ils vont réagir devant notre dégaine…Bah, le tout est de ne pas leur faire peur. J’emboîtais le pas de Nagamura qui allait à l’encontre d’un petit garçon. A mon avis ce n’est pas lui qui va pouvoir nous renseigner. Mais il ne semblait y avoir que lui dans les environs, les autres avaient dû se barricader pour les pirates.


-          S : Bonjour petit, comment t’appelles-tu ?


   A peine venais-je de finir ma question qu’il s’enfuit à toute jambe. Décidemment...

-          N : Tu ne sais pas y faire. Laisse-moi me charger de ça.


   Nous avons suivi le gosse. Celui-ci se tenait devant une petite maison, et surtout devant sa mère qui lui hurlait dessus. Houlà ! Remarque, étant donné que les pirates sont sur l’île, il n’est pas difficile de comprendre la colère de cette femme. L’inquiétude plus que la rage se dessinait sur son visage. Ce gamin s’est trop éloigné d’elle. Mon frère tenta alors d’interpeler la dame, mais en vain.


-          N : Excusez-moi …


   Mouais, il aurait fallu que tu hausses un peu plus le ton mon gars…je vais te montrer !


-          N : Hé ! S’il vous pl…


-          S : BONJOUR MADAME !


   Mon hurlement soudain figea la femme et l’enfant qui se réfugièrent dans leur maison en claquant violemment la porte. Ce n’est pas vraiment ce que j’attendais…


-          N : Très bonne technique.


-          S : Tu parles, elle a déguerpit…je voulais lui dire bonjour, pas qu’elle me dise au revoir !


-          N : Essayons une autre maison. Nous avons besoin d’informations.


   Tu peux toujours t’acharner à toquer, ils ne t’ouvriront pas ! Nagamura défonça la porte sans crier gare. Ok…Puis, avec un calme absolu, il avisa un homme prostré dans un coin et lui demanda où étaient les pirates.


 -          X : Vous n’en êtes pas ?


   C’était sûr qu’il demanderait ça. Arriver en coup de vent et porter des accoutrements étrangers laisse forcément un doute. Et puis cela me confirme bien une chose : les pirates sont bien venus ici…


-          N : Non, nous venons prendre la tête de leur chef. Voilà l’avis de recherche.


-          X : Au… Au fond de la forêt…


-          S : Hein ?! Ils foutent quoi au fond de la forêt !!


-          X : Il y a un lagon… Les récifs de coraux qui entourent l’île forment une barrière, qui peut être traversée avec un petit bateau, mais le leur est beaucoup trop gros... Ces coraux ne rapetissent que deux jours dans l’année, du coup ils sont prisonniers pour encore 2 mois. En attendant, ils ont créé des fortifications au fond de la forêt… Ils sèment la terreur ici, s’il vous plaît, débarrassez nous d’eux !


   Que voilà un écosystème intéressant ! Ah je savais qu’au cours de nos aventures j’aurais l’occasion de découvrir une faune et une flore inédite ! A l’idée de découvrir ces coraux, je commençais à sourire intérieurement. Il me faut au moins un échantillon de ces coraux !


-          N : Nous allons faire ce que nous pouvons effectivement. 


   Nagamura avait su calmer l’homme car il ne tremblait presque plus. Un soupir s’échappa de sa gorge. Au fait, je crois qu’on a besoin de provision pour la marche…

-          S : Hum... Pouvons-nous vous acheter à manger ?


   L’homme se mit alors à sourire. Eh ben la confiance règne on dirait ! Hum, mais ça ne devrait pas être bon pour lui. Une confiance trop soudaine peut mener à la perte, surtout avec ces pirates. Il s’agira de ne pas rentrer dans leur jeu, et ça devrait bien se passer. Alors que nous mangions, je m’imaginais une de ces scènes entre un pirate et un prisonnier. La liberté contre les services, certes, mais le pirate ne laisserait jamais la liberté… Avec un pirate les échanges sont souvent à sens unique…Le repas fut excellent mais l’homme n’accepta pas notre argent, à ma grande surprise. Trop de confiance mon ami, trop de confiance…

                                                      ***
 
    Bon, à regarder de plus près la carte de l’île, la traversée de cette forêt doit nous mettre au moins une demi-journée. Reste à savoir où ils se cachent. Si nous avançons trop, nous risquons d’être attaqués  par l’arrière et le surnombre nous terrasserait. Il faut donc avancer très prudemment. Après une demi-journée à marcher entre les feuillages, nous arrivâmes finalement devant la forêt. Sauf que ce n’était pas exactement une forêt…


-          N : La véritable difficulté commence ici…


-          S : Ah oui… une forêt… de palétuviers… j’espère que tu aimes les crocodiles…


-          N : …Essayons de rester à bonne hauteur du sol…quoi ?!


-          S : Oui je crois que c’est la seule solution pour qu’on ne se fasse pas bouffer !


   Mon hypothèse était presque tombée à l’eau. Pas le temps de s’attarder dans cette mangrove, mais il ne faut pas non plus aller trop loin ! Bon, visiblement Nagamura pense la même chose que moi.


-          En même temps : C’est parti !


 

 
   L’avancée est pénible, et plus nous nous enfonçons dans la mangrove, plus dense est la végétation. J’avançais avec peine en tranchant d’un coup sec les racines qui rendent la progression difficile. L’effort était intense. De plus, la forêt répétait constamment les mêmes motifs de végétation, me donnant l’impression de ne jamais avancer. Sariung ne doit pas avoir cette impression puisqu’il constate notre avancée à travers le passage que je nous fraye...

-         S : Il va falloir se grouiller, si on lambine, les alligators vont nous rattraper !

   Zut, il a raison, l’eau remonte !

-          N : Je vais déjà aussi vite que je peux !

-          S : Arrête de couper les racines, il faut économiser nos forces !

-          N : Tu veux les enjamber ?

-          S : Non, sauter dessus.

    Sauter dessus est impossible, elles sont trop fragiles au sommet…

-          S : Alligators à 50 mètres !

   De toute façon c’est trop tard, il faudrait du temps pour parvenir à se hisser en haut.

-          N : Ils remontent en même temps que l’eau! Cherchons un endroit stable et attendons-les.
 
    Il y a une zone plutôt plate à deux pas. J’indique l’endroit à Sariung et nous nous préparons au combat.

-         S : Pas mal, ça fera l’affaire. Mets-toi devant moi, tu couvriras mes arrières pendant que je les tuerais.

-          N : Ok.

   Il ne faut surtout pas baisser sa garde. Le villageois était clair. Les crocodiles sont aussi dangereux que les pirates. Peut-être même plus puisqu’ils sont roi de cette région. En parlant de pirates… Nagamura se demandait s’il n’y avait pas de pirates dans le village. Ils s’avaient probablement qu’ils étaient prisonniers de l’île. Trouver de la nourriture leur était impossible. Ils ont eu le comportement de n’importe quel humain, trouver des habitations. Si les villageois ont peur, il est normal de penser que des pirates étaient restés là-bas. Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Quel idiot ! L’homme qui nous a servi était peut-être lui-même un pirate ! C’est d’ailleurs fort probable, puisque si un villageois avait fait asile à des étrangers il aurait certainement eu des problèmes ! De plus, la première expédition devait comporter l’ensemble des pirates, luttant contre la faim, donc les villageois devaient connaître les visages de l’ensemble des pirates, ou du moins, l’homme qui nous a aidé aurait dû savoir que nous n’en étions pas ! Le meilleur moment pour les pirates d’attaquer, c’est maintenant. Pendant que nous sommes occupés à nous battre contre les crocodiles. Je fais confiance à Sariung pour les crocos, je m’occupe donc des pirates. D’ailleurs, il m’a dit de m’occuper de ses arrières, les crocodiles arrivent en face de lui, et nous sommes sur des racines plus hautes que celles d’où se tiennent les crocos… Il savait donc pour les pirates. La configuration de la mangrove est à notre avantage. De l’endroit d’où nous sommes il y avait deux chemins pour nous rejoindre. Du passage que nous avons créé, et un autre qui est facile d’accès mais fait faire un petit contour. Les pirates nous suivent. Ils ne peuvent pas nous contourner complètement pour avertir leur chef, cela prendrait trop de temps. Ils ont empruntés nos pas, et là ils vont arriver par ce petit chemin.

-          S : Naga, derrière toi !

-          X : Arg !

    Pas besoin de me le dire ! J’ai fait semblant de ne pas le voir quand  il était « caché » mais quand il m’a sauté dessus ses mouvements étaient lents. Un pirate de ce gabarits ne peut espérer nous vaincre... Il est seul ? S’attaquer à deux seul ? Peu probable. Ma rapidité d’action à dû convaincre les autres de ne pas attaquer, ils réfléchissent surement à une autre manière.

-          N : Jette-moi ça ou je te décapite!

    Il jette son arme.

-          X : Le camp ? ah oui…un peu plus à l’est, suivez cette direction. Aïe !


    Sa façon de répondre est trop directe. Il est trop sûr de lui. Il ment, et Sariung l’a très bien compris. Le coup de crosse doit faire mal,  j’aimerais pas être à sa place.

-          N : Ecoute moi bien, on n’est pas venu là pour plaisanter, alors si tu ne nous dis pas réellement où est ta planque, on te laissera avec les crocodiles.

Il sourit. Il va pas rire longtemps celui-là.

-          S : Laisse tomber Naga, il est fou à lier, balance le aux crocos tout de suite.

    Je commence à le prendre par les épaules, en en profitant pour le secouer.

-          X : Arg ! A…Arrêtez ! J…je vais parler !

    Demander gentiment est inutile avec ce genre d’énergumène. Une petite frayeur pour lui remettre les idées en place et il devient tout de suite plus sympathique.

-          X : Mon chef est ici, un peu plus loin dans la forêt à l’ouest et moi je viens de…

*Bruit de tir* Ils sont pas loin, et sont au moins deux. Ils ont tué teur complice. Les crocos se rapprochent. Je m’en occuperais quand ils seront proches. Avec sa compétence seul Sariung peut gérer les pirates dans notre position.


-          S : Je m’en charge.

Il répond comme s'il lit dans mes pensées. Enfin, il les devine.
 

 
 
   Les racines se multipliaient à mesure que nous avancions, mais Nagamura tenait bon et tranchait avec aisance les plus encombrantes. Cela faisait à peine dix minutes que nous marchions, quand soudain une gerbe d’eau mouilla ma botte. L’eau remonte !


-          S : Il va falloir se grouiller, si on lambine, les alligators vont nous rattraper !

-          N : Je vais déjà aussi vite que je peux !

-          S : Arrête de couper les racines, il faut économiser nos forces !

-          N : Tu veux les enjamber ?

-          S : Non, sauter dessus.

   La technique n’était pas mauvaise, mais lorsque je me suis retourné, je vis que ce n’était pas suffisant.

-          S : Alligators à 50 mètres !

-       N : Ils remontent en même temps que l’eau! Cherchons un endroit stable et attendons-les.
 
   On aurait l’avantage ainsi. Nagamura avisa un amas de racine rendant la zone plutôt plate. Il me fit signe de venir.

-       S : Pas mal, ça fera l’affaire. Mets-toi devant moi, tu couvriras mes arrières pendant que je les tuerais.

-          N : Ok.

   On entendait les grognements des reptiles qui se rapprochaient. Je me suis toujours demandé s’ils nous entendaient ou s’ils suivaient nos vibrations d’aussi loin…Ou alors ils remontent juste avec la mer…D’où j’étais, je pouvais déjà apercevoir leur museau. Je posai alors un genou au sol, pris deux balles, les plaça dans mon double canon et me mis en joue. Et si je ne les visais pas ? Je voulais tester leur perception, ainsi en visant le crocodile, mais en prenant en compte la relation de Chasles, ils auraient peut-être le réflexe de suivre la fausse trajectoire. Je me décalai de 30° vers la droite par rapport au reptile, puis tirai. Mon nen s’imprégna des balles et je les fis faire un brusque changement de direction, tuant ainsi ma cible. Une trajectoire faussée. Le mouvement de la balle n’a pas été pris en compte par les crocodiles. Seul le bruit de mon canon les attire. Inutile de gaspiller mon nen, je n’ai qu’à les viser en ligne droite. Amplifier mes tirs n’était absolument pas nécessaire, car Cormeum était déjà assez puissant pour rivaliser avec n’importe quelle bestiole, mais je devais bien sûr faire revenir mes balles dans mon arme, heureusement que je m’étais bien entraîné. C’est ainsi que je les tuais un par un, toujours de loin. Cela faisait à peu près cinq minutes, quand, dans le reflet de Cormeum j’aperçu un croissant de lune pas banal qui se rapprochait.

-          S : Naga, derrière toi !

-          X : Arg !

   Un pirate ! Il avait dû suivre les coups de feu ! Mais Nagamura l’avait déjà repéré et lui avait sauté à la gorge. Le pirate tenta une attaque, mais mon frère le rappela à l’ordre.

-          N : Jette-moi ça ou je te décapite!

Le pirate obtempéra, puis Nagamura l’interrogea.

-          X : Le camp ? ah oui…un peu plus à l’est, suivez cette direction. Aïe !

Je venais de lui asséner un coup de crosse.

-          N : Ecoute moi bien, on n’est pas venu là pour plaisanter, alors si tu ne nous dis pas réellement où est ta planque, on te laissera avec les crocodiles.

   Un sourire de démence,  évidemment. Ça ne sert à rien, on ne lui fera pas entendre raison.


-          S : Laisse tomber Naga, il est fou à lier, balance le aux crocos tout de suite.

   Son sourire disparu aussitôt.

-          X : Arg ! A…Arrêtez ! J…je vais parler !

   La peur était notre plus grande amie, c’était la seule chose qui le rendait humain en ces instants.

-        X : Mon chef est ici, un peu plus loin dans la forêt à l’ouest et moi je viens de…
*Bruit de tir* La cervelle de notre hôte venait littéralement d’exploser !

-       S : Je m’en charge.