En quête d'un objectif nouveau || PV : Libre

"J’aime le goût de l’interdit. Il donne une tout autre saveur aux gestes ordinaires. Peut-être est-ce finalement le piment qui nous manquait. L’excitation de pouvoir être surpris, de ne plus suivre les règles, de voir plus loin, c’est ce qui rend la vie si palpitante. La passion avec laquelle chaque mot est prononcé, comme si c’était la dernière fois que l’occasion se présentait à nous, c’est un cadeau inestimable, dont nous ne mesurons pas encore la valeur. Peut-être qu’un jour, nous regretterons. Peut-être pas. Mais en attendant, nous profitons. Personne ne saura. Il n’y a que nous. Juste nous. Toi, et moi. Et ce sera notre secret. Décideras-tu de tout lui dire, ou préféreras-tu continuer à lui mentir ? Mais est-ce seulement un mensonge, que de lui cacher cela ? Je dirais plutôt que tu la préserves. Tu lui caches la vérité pour qu’elle ne souffre pas. Mais souffrirait-elle vraiment en l’apprenant ? Qui sait si elle ne fait pas de même de son côté ? Peut-on aimer deux hommes à la foi ? Car si j'aime encore l’homme que tu étais, je commence à apprécier plus que je ne le devrais l’homme que tu es en train de devenir, et j’ai peur de véritablement tomber amoureuse de l’homme que tu seras. Non, pas d’amour entre nous, nous ne pouvons pas nous aimer. Non pas que cela nous soit interdit, mais nos expériences passées nous ont démontré que notre amour serait le précurseur de notre perte, si nous ne l’arrêtions pas à temps."

Je soupire, et referme le livre d'un geste rapide. Une de mes précédentes rencontres m'a vivement recommandé cet ouvrage, et j'ai beau essayer de le finir, les chapitres sont si longs qu'ils semblent être interminables. Ils sont tous d'un ennui... Mortel. Et bien entendu, ils sont plus répugnants d'amour impossible les uns que les autres. Je ne comprends pas comment l'on puisse apprécier ce genre de récit. C'est à n'y rien comprendre.

Arrivée en ville en début de matinée, j'ai profité d'un banc situé à l'ombre pour me poser juste un instant. Un instant qui a finalement duré des heures... Je balaie rapidement du regard la zone dans laquelle je me trouve. Tout le monde marche vite, certaines personnes courent. Tout le monde parle fort, certaines personnes crient. Tout le monde s'agite, certaines personnes se battent. Trop de bruit pour pas grand chose, finalement. Je ne sais que penser de ce tableau qui s'offre à moi : un magnifique couché de soleil auquel s'ajoutent des individus plus pressés les uns que les autres, - ils ont l'air si froids, distants, hautains - comme pris de paniqué à l'idée de perdre une seule seconde. A croire que le temps est plus important que tout.

Bien que quelques hommes m'ont abordée plus tôt dans la journée, je suis globalement plutôt satisfaite de mon arrivée ici, à York Shin City. J'ai pu reposer un peu mes jambes, prendre un verre sans trop être dérangée, et enfin j'ai pu profiter d'un temps radieux pour lire en dehors d'un bâtiment. Je pose mon livre à côté de moi, joins mes deux mains, et tend les bras en arrière afin de m'étirer.

"Mmh... Allez, debout !"

Ni une ni deux, je me lève d'un bond, le talon de mes bottes claquant légèrement contre le sol, et me tient prête à partir. Je réajuste légèrement mon serre-tête, passe mes doigts dans mes cheveux détachés pour enlever les nœuds éventuels, et me dirige vers l'hôtel que j'ai repéré il y a quelques heures et où j'ai déjà réservé ma chambre pour la nuit. Par chance, il propose aussi un service de restauration qui ma foi, m'a l'air plutôt intéressant, en tout cas de ce que j'ai pu en lire sur l'affiche du menu.

Bien que d'ordinaire je préfère de loin rester seule, je dois avouer qu'un peu de compagnie pourra m'être utile ce soir. Ma transformation s'effectuera cette nuit, pour être en pleine possession de mes moyens demain, alors autant en profiter pour en savoir un peu plus sur la ville, en questionnant encore quelques personnes...

Une fois allongée sur le grand lit que propose la chambre que l'on m'a donnée, je ferme les yeux pour profiter du confort du matelas, et fais un vœu. Mais quelque chose cloche. J'ai la désagréable sensation d'avoir oublié quelque chose... Mais quoi...

"Mince ! Mon livre ! Je l'ai oublié sur le banc !"

Seulement, j'ai tout sauf envie d'y retourner. La nuit tombe plutôt vite ici, et je n'ai pas vraiment envie de rencontrer des personnes mal intentionnées... Tant pis... Peut-être que je le retrouverai demain... Oh puis, même si je le retrouve, je ne pourrai de toute manière pas le prendre, vu que je ne serai plus humaine... Zut. Même si je déteste profondément l'histoire de ce bouquin, j'ai horreur d'égarer mes affaires !

Shiro était une assassin qui commençait à se faire un nom, car on ne retrouvait jamais rien sur les lieux, sauf sa signature...Elle avait d’ailleurs été surnommée Shiro-gari, la faucheuse blanche, car c’était le seul signalement qu'on faisait d'elle: une personne vêtue de blanc avec une capuche. mais Shiro ayant pris connaissance de la valeur de la vie, elle avait parfois envie de faire une pause entre les assassinats, ayant choisi de se retirer pendant une semaine, prenant ce qu'on pourrait appeler des vacances. Ce matin la, elle s'était levée à six heure, comme d'habitude....Shiro se lançait alors dans un petit entrainement afin de se maintenir en forme...après de longues heures d'entrainement dans la tenue la moins gênante pour ses mouvement: sans vêtement, Shiro alla prendre sa douche. Suite à cela la jeune femme s'habilla calmement avant de prendre son repas. Jusque là, c'était normal dans la vie de Shiro....mais la jeune femme n'ayant pas de travail, elle s'ennuyait un peu chez elle ! Elle décida donc de sortir prendre l'air, elle opta pour sa tenue civil, ne prenant que ses cartes tranchantes sur elle pour se défendre au cas où. Elle laissa ses long cheveux d'argent flotter au vent et sortie dans les rues de York Shin.

Shiro avait un visage doux et affichait toujours un sourire chaleureux, la faisant ressembler à un ange...Ses long cheveux blancs et ses yeux d'argent donnaient en plus un air pur à cette jeune femme a la démarche calme et douce...Tout pour inspirer la confiance...les gens qui la croisaient lui souriaient, les enfants lui faisaient des sourires chaleureux ou riaient semblant heureux de croiser la jeune femme...si seulement ils savaient que cette ange était en réalité un ange de la mort...elle décida de se rendre dans le parc afin de voir un peu de vert et prendre l'air. Alors quelle se baladait dans le parc, un ballon arriva à ses pieds et deux enfants arrivèrent en courant. Shiro se pencha délicatement pour le ramasser.

-merci madame!

"de rien, tiens"

-vous êtes trop jolie madame!

Quand le petit garçon l'avait remerciée, Shiro lui avait fait un doux sourire en lui rendant son ballon d'un geste calme. Par contre, quand la petite fille lui avait dit qu'elle était belle, elle s'était figée. Les deux enfants, eux, étaient partis en rigolant et jouant avec le ballon, mais cette phrase, Shiro ne l'avais jamais entendue....Comment y réagir? C'était la première fois qu'on lui faisait un compliment, qu'on lui disait qu'elle était belle...Shiro regarda alors ses cheveux qu’elle avait pris dans sa main et eu un sourire attendri. Elle put alors voir une jeune femme se lever d'un banc et partir....merde! Elle avait oublié son livre! Shiro prit alors le livre pour lire le titre, mais quand elle releva la tête, la jeune femme était loin....que faire...la suivre ou attendre? elle décida de la suivre, malgré sont intention d'entrer en contact avec la jeune femme pour lui rendre son livre, elle n'émit pas le moindre bruit en marchant...A tel point que cette dernière ne se rendit compte de rien et rentra dans sa chambre. un peu embêtée, Shiro alla voir le réceptionniste qui semblait la fixer étrangement. il faut dire que Shiro avait la peau claire, les cheveux blanc, les yeux argenté...limite on se demandait si elle était réel ou un fantôme venu notre imagination...elle approcha alors du comptoir avant de prendre la parole d'une voix douce.

"excusez-moi, la jeune femme qui vient de monter a perdu ceci en route et j'aimerais lui rendre, pouvez-vous me dire le numéro de sa chambre?"

-Bie...bien sur!

L'air angélique de shiro était une arme redoutable, pas besoin de menacer les gens, ils lui faisaient confiance. Comment une personne si gentille et souriante pouvait être mauvaise? en plus, elle se montrait extrêmement polie, remerciant avec un grand sourire l'homme a l’accueil. elle monta alors par les escaliers à une vitesse vertigineuse, mais n'arriva tout de même pas à temps...elle se dirigea donc vers la chambre qu'on lui avait indiqué, espérant tomber sur la jeune femme afin de lui rendre son bien.