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 Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]

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Mordred Killmeister

Mordred Killmeister

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MessageSujet: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeMar 22 Juil - 9:40

York Shin City, la ville qui ne dort jamais. 
Cela devait bien faire une demi dizaine d'années que Mordred n'avait mis les pieds dans cette ignoble ville, et ce pour une bonne raison. Ces immeubles grattant le ciel, ces lumières tapageuses qui singeaient de manière obscène le ciel étoilé pour éclairer électriquement les exactions criminelles de chacun. 
Tout puait la corruption dans cette putain de ville, du luxe indécent des grands hôtels ou casinos jusqu'aux ruelles obscures sentant la pisse et la misère.
C'était écoeurant.

Mais Killmeister devait reconnaître que malgré tout ce dégoût qu'elle lui inspirait, la ville lui avait manqué.
Ici, tout était apparence. Les parrains dirigeants la cité affichaient un soin tout particulier à démontrer aux yeux de tous à quels points ils étaient puissants, et les misérables péons redoublaient d'efforts ostentatoires pour grappiller quelques miettes tombées de la table des Dons et récolter un job quelconque. Pour peu que l'on ait une morale relative, et ce qu'il faut de cojones pour réussir, tout le monde pouvait s'élever dans cette foutue ville. Et ce genre de contexte était pas mal stimulant pour peu que l'on sache s'en extirper pour ne pas se laisser bouffer.

Une des particularité qu'avait, entre autre, noté Mordred, c'était la détestable et fascinante habitude qu'avaient certains jeunes et même moins jeunes à péter plus haut que leur cul.
Il lui était, plus que de raison, arrivé de croiser de véritables gamins persuadés de pouvoir défaire toute une escouade armée. Et cette pugnacité le faisait rire narquoisement, tout en l'agaçant prodigieusement.
Il lui avait fallu pas mal d'années pour comprendre comment de jeunes gens sans expériences étaient persuadés et, parfois même réussissaient, de pouvoir accomplir des exploits et défier le sort pour le plier sous leur coupe : le Nen.

Oh, pas un Nen maîtrisé, loin de là. Mais dans une ville où sa propre vie est régulièrement menacée à chaque coin de rue, dans une ville où la volonté doit s'affirmer coûte que coûte et où de jeunes gens se retrouvent dans des situations impossible, le terrain à l'explosion du Nen était propice. Et le secret tout autour de cet art y contribuait largement.
Mordred l'avait vu, observé de près. 
Dans certaines situations de crises graves, les shôkos peuvent s'ouvrir et l'aura libre, permet d'accomplir quelques exploits. Mais sans maîtrise, ni entraînement ces capacités nouvelles demeurent éteintes telles des braises continuant de chauffer sous la cendre sans parvenir à retrouver leur flamboyance d'antan.
 D'où le fait que dans ce genre de villes, l'on côtoyait de jeunes et de moins jeunes gens persuadés d'être des êtres exceptionnels parce qu'ils bénéficiaient très légèrement d'une aura somnolente. Et dans une ville où, si l'on suffisamment de tripes, l'on peut monter très haut, il n'en suffisait de tant pour que la légende naisse et qu'un mythe se crée.

D'où le fait que des mioches de douze à treize ans pouvaient vous regarder de haut et vous parler avec condescendance, convaincus de réussir à vous faire la peau.

Sur ces réminiscences inconscientes expliquant pourquoi quelque part, il se sentait sale du seul fait d'être dans la Ville, Mordred épousseta son trois-quart- d'un geste compulsif comme pour se rassurer qu'il valait mieux que ces rats et que jamais il ne laisserait les miasmes s'emparer de lui - et poussa les lourdes portes d'un misérable rade du quartier "pauvre".

A la manière d'un vieux western, il balaya la salle d'un regard suspicieux et avança d'un pas lourd et assuré vers le zinc. Accoudé au comptoir, il se roula une cigarette et l'alluma d'une allumette qu'il craqua sur son ongle.
Le serveur, un jeune d'à peu près son âge et accoutré selon l'excentricité de la ville vint s'enquérir de sa demande.
Mordred plongea son regard dans le sien et demanda sans s'en détacher :

" Un thé. Glacé. Avec beaucoup de glaçons. Je meurs de soif." l'on entendait à son accent qu'il ne venait pas d'ici.


Killmeister bu son thé d'une traite pour se désaltérer et en commanda un second. Jouant un peu avec, il demanda au jeune homme.

" Dîtes donc. On m'a dit que les étrangers étaient plutôt mal vu dans cette partie de la ville. Soit ils apportent des emmerdes, soit on leur en fait. Dîtes moi, vous n'allez pas m'en faire ?". Son ton n'était pas vraiment menaçant, mais pas vraiment inquiet non plus.
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Seireth Jiyu

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeMar 22 Juil - 12:53

Seireth s'était levé tôt aujourd'hui, il y était contraint. C'est ce qui nous attend quand on décide de vivre selon les normes. On obtient un boulot, peu importe lequel, et on se plie aux horaires imposés. Seireth n'appréciait guère la contrainte, mais que pouvait-il faire d'autre ?
Par chance ou par miracle, il avait obtenu un boulot dans un bar d'une ruelle miteuse de York Shin, ce qui n'était pas couru d'avance quand on regardait le personnage : grand, visage froid et impassible parsemé de balafres et presque muet, il ne s'agissait pas là des qualités qu'on attendait chez un serveur. Mais lorsqu'il était arrivé sur son lieu de travail pour la première fois, Seireth s'était bien rendu compte qu'il n'était pas seulement question de servir la boisson, mais certainement aussi de dissuader d'éventuels fauteurs de troubles de mettre un peu trop d'animation dans les lieux au goût du gérant.

En effet, situé dans un quartier défavorisé de la grande York Shin, cette petite taverne attirait à n'en pas douter tout ce qu'il y avait de plus mauvais provenant des profondeurs insondées de la cité. Brigands, dealers ou autre se ramenaient dans ce bar en amenant avec eux toute la crasse et la poussière venant de l'extérieur. Ils buvaient, puis ils buvaient encore jusqu'à ce qu'un mot quelconque prononcé avec un peu trop de vigueur ne transforme une querelle d'alcoolisés en furieuse rixe. Et quand cela était possible, Seireth calmait le jeu, bien souvent en y mettant un peu de force. C'était là le quotidien de ces lieux.

Mais aujourd'hui tout semblait calme, un cas rare. Pas de bagarres ni de querelles rythmées par des injures, il y avait assez peu de monde à vrai dire. Notre jeune balafré se contentait de servir, accompagnant les dépôts de verres d'un « Voici » monotone. « Voici », c'était bien le seul mot dont Seireth faisait l'utilisation ici, se gardant bien d'engager ou de participer à d'éventuelles discussions. En milieu de service, le jeune se retira aux toilettes. Se passant lentement de l'eau sur le visage, il put contempler son regard dans le miroir. Cela fit naître des interrogations chez le jeunes homme. Qu'était-il devenu aujourd'hui ? Se complaire dans ce genre d'activités était-il une bonne chose ? Certes il agissait ainsi pour préserver au mieux sa vie, vie que ses camarades avaient protégé au prix de la leur, mais était-ce vraiment une raison convaincante ? Il suffisait de regarder plus attentivement. Prétendu serveur, la plus grande de ses occupations était ici de s'interposer dans les bagarres provoquées par la clientèle.

Seireth regardait plus attentivement dans le miroir. Ce visage sévère, couvert de cicatrices, que pouvait-il espérer réellement ? Cela trahissait ses origines vagabondes, ce qu'il était vraiment. Le jeune homme avait déjà réfléchis à la façon dont il pouvait honorer la mémoire de ses camarades en préservant sa vie sans attendre passivement la mort de peur de la perdre. Visiblement, il en était venu pour le moment à la mauvaise conclusion... L'appel du gérant criant son nom le tira de ses pensées, il était de toutes évidences resté ici trop longtemps.

Sortant nonchalamment des toilettes, il rejoint le comptoir ou un nouveau client s'était installé. Seireth alla prendre sa commande et l'observa. L'individu était grand, semblait robuste et les quelques cicatrices que le serveur balafré pouvait observer sur le visage de l'individu devait témoigner d'un passé mouvementé, tout comme les cicatrices de notre jeune homme étaient les témoins de son ancienne vie. D'un simple coup d'oeil, une évidence le frappa : « Celui là ne doit pas déclencher de bagarre ». Pourtant Seireth avait vu passé un bon nombre de client à l'allure bien plus effrayante que celui là, mais il ne s'en était jamais inquiété alors que dans le cas présent, un espèce d'instinct sommait notre jeune homme de veiller à ce que cet individu ne déclenche rien de violent.

En passant sa commande, l'homme plongeait son regard dans celui du serveur. Était-ce une sorte de test ? D'habitude, les clients hurlaient simplement leurs commandes sans prêter une once d'intérêt pour le serveur. Seireth tint le regard sans laissait paraître, comme à son habitude, le moindre changement sur son visage. Il était habitué à voir des conflits se créer parce que quelqu'un avait esquisser un léger rictus sur ses lèvres, l’impassibilité était donc la meilleure solution.

Un premier thé glacé fut servi. Puis un second. Le client demanda alors à Seireth s'il comptait lui créer des ennuis en prétextant que les étrangers étaient mal vus dans le coin. Il est vrai que son accent le trahissait, mais c'était bien mal connaître le jeune homme que de penser qu'il était du genre à chercher le conflit. La question était cependant surprenante et le jeune homme ne s'attendait pas à devoir discuter avec un client.
Après un discret soupir, Seireth lui répondit d'une voix monocorde :

« Les étrangers sont traités de bien différentes manières dans cette partie de la ville, et ceux qui viennent d'ici sont dans le même cas... »

Seireth marqua une pause en contemplant l'étonnant calme qui régnait aujourd'hui dans le bar, puis reporta son regard sur son interlocuteur :

« ...de moi, vous n'avez rien à craindre cependant...et j'aimerai croire que personne n'a rien à craindre de vous également... »

Les bagarres étaient monnaie courante ici et jamais Seireth ne s'était fatigué à essayer de prévenir la clientèle par les mots, mais la situation était différente ici. Comme la discussion semblait s'être achevée puisque le serveur n'attendait pas spécialement de commentaires sur ses derniers mots, il demanda, machinalement :


« Autre chose ? »  
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Mordred Killmeister

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeMar 22 Juil - 17:54

Mordred tira vers lui un tabouret, sortit un mouchoir de sa poche intérieure pour en épousseter le siège. Il s'installa pendant que le serveur répondait à son apostrophe. Pendant que l'autre déclamait sa répartie, Killmeister jouait avec les glaçons, les croquants et les faisant glisser d'une joue à l'autre. C'était frais et le bruit de la glace craquant sous les dents était agréable.
Lorsque le jeune homme finit sur un retour de question, le vieil homme gloussa gentiment.

"Non, non. Rassurez vous. Je ne suis qu'un simple hmm, comment dire, commercial de passage qui cherche un endroit où manger un bout et se rafraîchir un peu." dit-il sur un ton légèrement amusé.

Le serveur continua son travail s'enquit des autres désirs de son client. Mordred goûtait le cynisme de la chose : sous couvert d'une hospitalité, l'on poussait aimablement le client à dépenser ses jénis et c'était à peu près ce qu'il se proposait de faire à M. Jiyu, l'obliger à se livrer en douceur.
Le lieutenant d'un Don de York Shin l'avait contacté une semaine auparavant; son maître cherchait un gars capable de retrouver et de ramener sans trop de débordement un petit minable qui avait, fût un temps commis un affront impardonnable.
Le Don avait d'abord contacté un Hunter pour traquer sa proie disparue depuis plusieurs années, mais le prix à payer pour sa capture était trop élevé aux yeux du parrain qui ne voulait pas mettre tant d'argent dans la mise à mort d'une raclure.
Le lieutenant avait contacté l'agence qui employait Mordred, et Killmeister répondit qu'il était intéressé par le dossier.

" Oui mon brave. Une assiette de nachos, cheddar fondu et quelques calmars grillés s'il vous plait. Et remettez un thé glacé au moment de servir.

Pendant l'absence de l'employé, Mordred ôta sa veste, en sortit une photo qu'il posa face cachée sur le zinc, plia son trois-quart et le posa sur le comptoir.
Bientôt les deux plats fumants arrivèrent, et le vieil homme s'en pourlécha les babines.
Il picora négligemment quelques nachos, trempé dans le fromage fondu, et continua ainsi un moment, sans cesser de jeter des regards au serveur pour qu'il ne s'éloigne pas trop.

" Au fait, bon brave. Je cherche un jeune homme, de votre âge environ. Si ça vous dit de m'aider, vous pouvez retourner la photo à côté de moi. Je le ferai volontiers, mais je ne saurai vous imposer de m'aider et .. quoique délicieux soient ces plats, mes doigts sont trop gras et c'est ma seule photo." Et il continua à béqueter, un sourire en coin toujours sur ses lèvres.
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Seireth Jiyu

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeLun 28 Juil - 18:40

Ce client n'était pas comme les autres, trop d'éléments indiquaient qu'il en voulait à Seireth particulièrement. Ces regards insistants, ces commandes répétées... Depuis que cet homme était rentré, le jeune balafré n'avait de cesse de penser que cela pouvait très mal tourner et la tournure des événements venait renforcer cette idée. Le client se disait pacifique, mais il est aisé de dire qu'on a aucune mauvaises intentions quand on a tellement confiance en sa force qu'un simple mot suffirait à faire courber l'échine de tous ses opposants.

Le client passa de nouveau une commande, extirpant le serveur de ses pensées. Seireth s’exécuta, préférant penser que l'homme faisait preuve d'honnêteté et resterait tranquille jusqu'à son départ. En préparant la commande, le balafré s'interrogeait sur la provenance de ses doutes. Il en vint à une conclusion : cet homme semblait bien trop aimable pour décider de venir dans cet endroit miteux pour y manger un morceau. Cela n'avait pas forcément de logique en soi, mais Seireth était tant habitué à la racaille habituelle que la venue d'un étranger sans autres desseins que celui de venir se restaurer semblait trop...faux. Réfléchir d'avantage était vain, et le serveur se remit au travail, décidant qu'il allait simplement faire son travail : servir.

Les assiettes prêtes, Seireth les apporta à l'homme mystérieux, les déposant sur le comptoir. Un rapide coup d’œil, et il put constater que le jeune client s'était mis à l'aise et avait déposé ce qui semblait être une photo face cachée sur le comptoir. Le serveur balafré reporta son regard sur l'homme qui dégustait avec un plaisir non dissimulé sa commande. Jiyu serait bien retourné à sa tache quotidienne, mais les nombreux regards que lui jetait le client semblaient indiquer qu'une autre demande allait être faite. L'attente parut longue pour Seireth qui ne parvenait pas à chasser la méfiance qu'il éprouvait à l'égard du mystérieux individu de son esprit.

Ce dernier se décida finalement à reprendre la parole. Son but fut enfin connu du serveur, qui ne s'était pas trompé quant aux éventuelles intentions non révélées du client. Un jeune homme de son âge justement, un début d'information qui ne présageait rien de bon. L'homme invita alors Seireth à retourner la photo devant lui afin de permettre au serveur d'être plus apte à lui venir en aide, prétextant que ses doigts maintenant trop gras l'empêchaient d'effectuer cette tâche. Le serveur n'y croyait pas un mot, sa méfiance était totale maintenant. Le client voulait que ça soit Seireth qui retourne la photo, lui et personne d'autres. Le sourire présent sur les lèvres grasses de l'homme, salies par les mets ingurgités, n'était pas là pour rassurer le serveur, mais plutôt pour montrer à quel point ce dernier était satisfait par la présente situation.

Il n'y avait qu'un seul moyen de savoir ce que le client attendait. Quand on est serveur, on se doit d'être souriant et aimable. Seireth allait seulement être aimable :

« Naturellement... » répondit le serveur à la demande de son client d'un ton monotone.

Doucement, Seireth retourna la photographie pour révéler son image. Un froncement de sourcils trahit son étonnement à la vue de son sujet. Lui, des années auparavant, lorsqu'il parcourait les rues avec ses compagnons. Plus aucun doute n'était possible, et Seireth était persuadé qu'il était inutile de mentir au client qui devait déjà avoir compris qu'il avait trouvé la personne qu'il cherchait.
Le serveur poussa un léger soupir et prit place sur le tabouret à côté du client. Il déposa la photo là où elle se trouvait, qu'il commenta brièvement :

« Un jeune garçon qui semble avoir une vie difficile...mais peut-être plus heureux qu'il ne l'est aujourd'hui... »

Sans vraiment mentir ou sans vraiment dire la vérité, Seireth avait décidé de jouer le jeu du mystérieux client, ce qui devait être la meilleure des solutions à ses yeux. Il reprit la parole :

« Je peux très certainement vous venir en aide, mais pourrais-je être assez chanceux pour connaître les raisons pour lesquelles un commercial de passage cherche cet individu ? »

Sur ces mots, Seireth fit un geste au gérant de l'établissement afin de lui demander deux verres des thé glacé pour lui et le client. En constatant que son employé avait décidé de se la couler douce au lieux de faire son travail, son visage commença à se déformer par la colère. Mais cela était bien peu de choses par rapport au regard que Seireth lui jeta pour que sa demande soit exécutée. Un regard qu'il utilisait lorsqu'il s'interdisait d'utiliser les mots autrefois, un regard d'un autre époque. Un regard qui invite la personne à satisfaire la demande du balafré rapidement. La colère qui s'emparait du visage du gérant se transforma bientôt en peur, et ce dernier s'empressa alors de remplir deux verres qu'il servit immédiatement.


« J'invite pour ce verre là... », lâcha Seireth dans un souffle en s'adressant au mystérieux client.
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Mordred Killmeister

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeLun 28 Juil - 19:38

Mordred se faisait un régal de ces quelques plats bourrés de gras. Un souvenir d'enfance, une espèce de réflexe qu'il avait gardé depuis ses années d'entraînement à travers le monde. 
Quand ils parcouraient les contrées sauvages, ils se nourrissaient de ce que la terre avait à offrir : fruits, légumes, racines, quelques animaux, poisson. Du simple, du frugal, pour garder le corps et l'esprit affûtés. Mais lorsque d'aventure, ils passaient en ville, le jeune Killmeister filait droit vers le premier rade qui servait ce genre de nourriture et se jetait goulûment dessus. Fritures, sandwiches, plus c'était gras, meilleur c'était. Et depuis, il n'avait pas perdu cette habitude : dès qu'il mettait les pieds en ville, il se payait une bonne junk food des familles.

Le jeune serveur répondit à ses exigences. Nul besoin d'être un maître du nen pour se rendre compte qu'il était un tantinet anxieux. Quelque chose le dérangeait, mais pourtant Mordred ne ressentait pas vraiment de peur chez lui. Sa voix n'en trahissait aucune once, pas même la plus infime. Et le vieil homme s'en amusa en son for intérieur. Il savait que l'homme devant lui était celui qu'il recherchait, et il savait aussi que lorsqu'il retourna la photo M. Jiyu le sut aussi.
Mais il fit mine de rien et se lança dans une tentative de retournement de situation, ne pas laisser la maîtrise des choses lui échapper. Le jeune homme avait sans aucun doute gagné sa vie d'aujourd'hui dans la sueur et le sang, et il était évident qu'il ne voulait troubler cette quiétude chèrement acquise.

Mordred sourit timidement mais sincèrement à sa remarque sur la joie de l'enfant en photo et ne dit rien concernant sa question. Il goûtait les émotions, la communication non verbale qui émanait de cette situation. C'est généralement de cette façon que l'on apprend à connaître le mieux un individu.

Finalement, le serveur fit le tour et s'installa à côté de lui, commanda deux thés glacés à son patron étrangement rendu docile d'un simple regard. Oh, c'était pas mal du tout, un vrai regard de tueur ! 

Le mercenaire fronça légèrement les sourcils et but une gorgée de ce nouveau verre, s'étant assuré que quiconque n'y versait rien de fâcheux. 

"Hmm" lâcha-t-il d'un air grave. Il fouilla ensuite dans une des poches de son manteau, après s'être nettoyé les mains, tira sa bourse et sortit une liasse de billets. Il en préleva trois et les tendit au patron de Seireth.

" En guise de dédommagement pour le monopole de votre serveur."  dit Mordred d'un ton aimable. Il lui avait donné largement de quoi compenser la perte momentanée d'un serveur. Au vu  de la clientèle du soir, le vieil homme lui avait donné plus que ce qu'il aurait gagné cette nuit.

Il reprit un calmar et le mordilla du bout des dents.

"L'argent fait beaucoup de choses, M. Jiyu. Il permet par exemple de s'acheter tout ce que l'on veut. Même des individus peu scrupuleux. Comme des tueurs à gages."


Directement dans le vif du sujet. Le serveur ne se laisserait pas bercer par de doux discours sirupeux.
Mordred termina son beignet, poussa le plateau vers son interlocuteur, bu encore de son thé, et déclara sur un ton léger, mais pas moins sérieux. Il farfouilla à nouveau dans la poche de sa veste en sortit une pipe et s'en bourra une, qu'il alluma en craquant une nouvelle allumette sur son ongle.

" Pour répondre à votre question  et lever le charme, l'on pourrait dire que je suis commercial dans le macabre. Et je ne vous cache pas que l'on m'a grassement payé pour vous ... Vous voyez ! Vous faire passer l'arme à gauche, rendre l'âme, casser votre pipe - il leva la sienne avec un air satisfait de sa blague-  bref, vous abattre."


Il tira une longue bouffée de tabac et reprit de son ton sympathique.

"Mais voyez vous ... Je n'aime pas vraiment cela. Ca ne me pose pas de problème, et j'aime l'argent. Mais quand même ... Bref, voudriez vous m'expliquer si je dois ou non vous tuer."


Puis, il se laissa aller. Sans se départir de son attitude bonhomme, il libéra une nanoseconde durant, une infime once d'aura meurtrière, pour appuyer les propos qui allaient suivre.

" Et bien entendu, pas de bêtise, Seireth."
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Seireth Jiyu

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeMar 29 Juil - 19:44

Seireth observa son interlocuteur dédommager son patron de quelques billets afin de compenser l'inactivité du jeune serveur. Beau geste même en considérant le fait que l'homme à la photo était bien le seul client dont on pouvait s'occuper en cette paisible soirée. Peu de choses qu'on ne pouvait acquérir sans l'argent d'après l'homme qui connaissait visiblement le nom du jeune balafré. Chose en partie vraie certainement, mais Seireth n'était pas totalement d'accord. Cependant, cet état de fait n'était là que pour introduire le véritable objectif de l'individu à la photo, qui admit indirectement dans un premier temps qu'il était un tueur à gages. Puis il fit comprendre avec moins de tact qu'il était le bourreau que l'on avait employé moyennant rémunération pour se débarrasser de Seireth. Beaucoup de mots et d'expressions utilisés pour faire passer le message, une énergie vainement gaspillée alors qu'un simple mot ou geste aurait été plus que suffisant pour faire comprendre au serveur que sa mort était désirée.

A la vue de la photo et en réfléchissant à qui pouvait bien lui en vouloir, Seireth comprit sans tarder d'où provenait cette ordre de mort. Un travail inachevé, des payeurs prêt à débourser des sommes conséquentes pour se faire respecter...se faire respecter en envoyant des tueurs, se faire respecter dans le sang...dans la mort. Finalement, le client prit une bouffée de tabac de la pipe qu'il avait sortie plus tôt de sa veste et invita le serveur à le convaincre de ne pas le liquider, prétextant que la mort n'était pas vraiment ce qu'il aimait le plus...une chance. Suite à cela, Seireth eut comme un frisson, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Non pas que l'ex-vagabond n'ait jamais eu peur dans sa vie, mais il s'agissait de bien plus que cela. Comme si, une fraction de seconde, une mort inévitable allait s'abattre inexorablement sur sa personne et qu'il n'y pourrait rien, un sentiment plutôt désagréable pour quelqu'un qui tient à la vie plus que toutes personnes au monde. Cette sensation s'estompa néanmoins suite aux mots du tueur à gages qui avait suggéré au serveur de ne pas esquiver le sujet. Ce frisson venait-il de son interlocuteur ? Seireth en avait le sentiment même s'il avait peine à croire que la force de persuasion d'un individu puisse le mettre si mal à l'aise, et cela n'avait pas eu pour effet de le rassurer...

Il fallait néanmoins que le jeune homme réalise le bon côté des choses : Bien rare sont les tueur qui s'attachent à l'histoire de leurs cibles et qui décident en fonction de cette dernière si l'individu mérite effectivement de mourir ou pas, surtout quand ils sont bien payés.

« Le premier tueur qu'on m'envoie, et il se trouve qu'on me laisse la possibilité de défendre ma vie par les mots...je dois m'estimer chanceux, n'est-ce pas ? » lâcha Seireth après un raclement de gorge qui venait témoigner de son malaise.

Seireth se saisit de nouveau de la photographie puis, après l'avoir longuement observé en silence, il reprit la parole :

« Alors je vais simplement vous raconter l' histoire de ce garçon, la raison pour laquelle vous venez pour tuer... »

Après une gorgée du thé qu'il s'était lui même servi, il poursuivit :

« ...un jeune garçon sans attaches vagabondait dans les ruelles malsaines de York Shin il y a de cela plus d'une dizaine d'années. Sans nom ni parents, il errait. Néanmoins détrompez-vous, nul besoin de pitié pour cet être, ni dans le passé ni maintenant. Il s'était toujours débrouillé pour survivre à la loi de la rue sans se demander d'où il venait, pourquoi on l'avait abandonné... non, tout ce qui l'importait était sa vie, et cela occupait bien amplement son esprit.... »

Seireth marqua une pause, déposa de nouveau l'image sur le comptoir pour étreindre son verre de ses mains, et reprit, la fraîcheur du récipient venant transir ses mains :

« ...mais un jour, il se rendit compte qu'il n'y avait pas seulement sa vie qui le préoccupait. Il avait décidé de prendre en mains les autres enfants de la rue, ceux dans la même situation que lui mais qu'il jugeait inaptes à défendre leurs vies. Il leur apprit ce qui était inné pour lui, et ensemble ils formèrent un groupe solidaire qui ne cessa de croître les années suivantes. Le garçon était pourtant muet, ce qui n'empêcha pas les enfants de le considérer comme leur chef, qui se fit appeler par ses compagnons Jiyu. Le groupe ne vivait que de vols, c'est ce qu'on pouvait attendre d'enfants de la rue. C'était peut-être mal si on y réfléchit, mais ils étaient heureux, et surtout, ils étaient en vie... »

Après un soupir, Seireth, qui n'était pas habitué à parler autant, reprit :

« ...mais un jour un des garçons tua une femme, à priori innocente, afin qu'un des vols soit un succès. Jiyu fut furieux lorsqu'il l'apprit. Pour lui, il était hors de question de prendre la vie de qui que ce soit, mais sans les mots, il n'avait pas su expliquer cette chose qui lui paraissait si évidente... il chassa alors le garçon coupable et rumina son échec en silence, plusieurs jours après cet événement. Mais les choses empirèrent quand, plus tard, des gens habillés en noir vinrent dans le repère des voleurs, armés lourdement. Ils venaient chercher vengeance pour la mort d'une femme que personne ne devait toucher sous peine d'être la cible de la colère de leur boss, et il s'agissait bien de cet femme, celle que le voleur banni avait assassinée. Mais cela n'avait pas d'importance pour ceux qui semblaient être des mafieux, qui se mirent à faire pleuvoir le sang dans un torrent de balles et de cris. Jiyu s'en sortit, mais c'était au prix de la mort de ses nombreux camarades qui avaient eu l'incompréhensible idée de protéger la vie de leur chef en sacrifiant la leur... »

Seireth serra ses doigts maintenant engourdis par le froid sur son verre en repensant à cet évènement, et poursuivit, en s'adressant directement à son interlocuteur cette fois-ci :

« Vous voyez, vous disiez que l'argent achetait tout. C'est vrai en partie, mais l'argent ne saurait sauver des vies, ni ramener des morts. Seul une personne forte, apte à protéger ou à se protéger peut préserver la vie... L'escalade de violence a commencé avec la mort de cette femme, puis s'est transformé en cercle lorsque les individus en noir sont venus se venger... »

Le serveur marqua une légère pause dans son discours avant de reprendre : 

« ...Jiyu en vie, le cercle est stoppé, mais pour être honnête, mort, le cercle l'est tout autant. Il n'y aura personne pour le pleurer et personne pour le venger, c'est peut-être mieux ainsi... »

D'une voix légèrement plus forte, empreinte d'une forte détermination, il finit son monologue :

« ...néanmoins, Jiyu doit sa vie à ses camarades. Peu importe la difficulté à outrepasser, il fera tout ce qu'il y a à faire pour rester en vie. »


Sur ces dernières paroles, Seireth finit de boire son verre de thé et attendit une réaction de la part de son interlocuteur, prêt à agir en conséquences.
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Mordred Killmeister

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeMer 30 Juil - 7:39

"Ah. Pardon. C'est ma faute. J'ai dû faire ou dire quelque  chose qui t'a laissé entendre que je m'intéressais à ton histoire. Mais, non. Jamais."  ironisa Mordred en secouant la tête, sur un ton factice d'excuses et d'humilité. 

Il avait cependant écouté l'histoire de ce contrat, car pour l'heure il en restait un, décrochant par endroits mais quand même captivé par la propension de Seireth de s'appeler par son propre nom dans son discours. Fallait être sacrément gonflé pour parler de soi à la troisième personne. Mais peut être voulait-il mettre en exergue le fait que cette vie était désormais révolue, et que son ancien moi était mort ce jour là.

Le vieil homme secoua à nouveau la tête et reprit sur un ton plus professoral :

" Malgré cette vie rude qu'apparemment tu as vécu, et malgré ce que tu peux croire, tu manques d'expérience, je me trompe ? Quand un tueur annonce qu'il a été embauché pour te liquider, il ne sert à rien d'essayer de l'attendrir avec un passé de Cosette. Nous autres tueurs, tuons. Nous ne sommes pas des flics. Nous ne répandons pas la justice. On tue, des innocents et même des saints par moment, du moment que l'on paie suffisamment. Un Zoldyck t'aurai déjà flingué avant que tu n'aies fini ton discours...." 

Killmeister marqua une pause. Il parlait d'un ton bonhomme, qui contrastait avec la teneur de ses propos.

"... Je t'accorde que le fait que je ne t'ai, moi même, pas abattu pour me libérer en mettant fin à ce supplice de pathos peut être encourageant pour toi. Hein, je dis pas. Mais sache que ma patience à des limites et que maintenant, avertit, je ne tolérerai pas d'autres écarts de ce genre."


La fin de cette réplique sonnait comme une funeste promesse. Mordred était très sérieux à ce sujet. Mais, après une profonde inspiration de quelques instants, il claqua simultanément des deux mains sur le comptoir, pour se décider, et se leva. Faisant le tour du zinc pour se retrouver à la place du serveur, il poursuivit.

"Le temps que tu mettes tes idées en ordre pour ton second et dernier argumentaire, laisse moi te donner un conseil." Il attrapa une bouteille de whisky et servit un verre à son interlocuteur. "Tiens, bois ça. Ca va t'aider à te ressaisir."


Puis, il s'accouda, d'un coude au comptoir, comme dans cette vieille image du tenancier de bistrot confessant un secret à un client. 

" Je te disais tantôt que les gars comme moi étions vénaux. Ton passé ne m'intéresse pas. Ce que je veux entendre, c'est quel intérêt, j'aurais moi à te laisser la vie sauve. Qu'est-ce que j'y gagnerais?"


Laissant encore quelques instants de silence, il conclut pour laisser Seireth se défendre,
"Un dernier petit indice, tu ferais mieux de me parler de ton goût pour la vie, et de mieux m'expliquer cette envie de vivre dont tu parlais tout à l'heure."
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Seireth Jiyu

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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeVen 1 Aoû - 22:59

Le discours de Seireth ne semblait pas avoir plu à l'inconnu, néanmoins tout n'était pas encore joué puisque l'homme n'était visiblement pas encore décidé à simplement effectuer son travail et à se débarrasser de sa proie. Il avait écouté toute l'histoire du jeune homme cependant cela était insuffisant aux yeux du tueur à gages qui attendait autre chose, prétextant qu'un Zoldyck l'aurait éliminé sans lui laisser le temps de finir son récit. Une certitude il est vrai, à vrai dire un assassin Zoldyck n'aurait même certainement jamais adressé la parole à sa future victime...

Pourtant Seireth était encore là, et c'était bien parce qu'il n'avait pas ce type de tueur devant lui. Le client avait quelque chose de bien précis en tête et il ne restait plus beaucoup d'essais au serveur pour tenter de le découvrir et en tirer parti. Seireth vit le tueur se diriger de l'autre côté du comptoir, celui où les clients n'accèdent généralement pas. Le serveur semblait maintenant être le servi, même si en l’occurrence seules deux choses pouvaient lui être préparées : la vie ou la mort. Probablement pour l'aider à se concentrer, le client servit à Seireth un verre de whysky. Le serveur n'y voyait là nullement une aide, d'ailleurs l'alcool n'était pas ce qu'il préférait, mais on refuse rarement un verre quand il est offert par notre bourreau désireux de nous laisser en vie après tout...

Seireth en but une gorgée tandis que le tueur révélait être intéressé plus particulièrement par le goût pour la vie qu'avait le jeune homme, preuve que le précédent discours du balafré avait au moins eu le mérite d'introduire certaines choses. Seireth réfléchit de nouveau à tout cela. Après tout, notre personne est ce qu'elle est précisément par son histoire, c'est pourquoi le serveur avait jugé bon d'en expliquer les points clés pour révéler sa personne, mais cette chose dont parlait le client n'avait en soi rien à voir avec les événements de sa vie. Il avait toujours défendu sa vie en déployant les efforts nécessaires, bien avant qu'un quelconque événement ne l'y incite. Et tous les vagabonds qu'il avait pris sous son aile, pourtant dans une situation similaire, n'était pas tout à fait animés par ce sentiment. Il s'agissait donc de quelque chose qui était propre à sa personne, et non à son histoire ou à son environnement.

Arrivé à cette conclusion, Seireth se voyait pourtant mal mettre en relation ce que gagnerai le tueur à le laisser en vie et ce sentiment de priorité de la vie. Soit, il fallait faire avec. Après une bonne gorgée du contenu de son verre, il prit la parole, s'adressant à son bourreau maintenant face à lui :

«Difficile...c'est comme demander à une personne pourquoi elle a le caractère qu'on lui connaît. Elle aurait tendance à répondre « Je suis comme ça » puisqu'elle n'y aurait alors jamais vraiment réfléchis. La vie...est quelque chose que tout le monde devrait défendre puisque c'est la seule chose en laquelle on puisse être certain, et c'est la seule chose qu'on a tous en commun... Quand je repense à mes camarades qui se sont volontiers sacrifiés pour moi...ce n'est pas de la tristesse que je ressens en y repensant, mais de la colère.... »

Seireth s'était mis à fixer longuement son verre. Lorsqu'il finit de parler, il reporta son regard vers son interlocuteur, comme s'il venait de se réveiller d'un long sommeil :

« Enfin, ce n'est pas du passé que vous voulez, mais du futur n'est-ce pas ? Je me suis mis à un mode de vie qui ne me convient pas, votre venue même me l'a confirmé. Les gens qui vous ont employé sèment la mort pour satisfaire leur égo et se faire respecter. J'ai déjà mené un groupe et même si j'ai échoué, d'un point de vue personnel, je sais qu'il est impossible de se faire respecter ainsi, pas par la mort, en aucun cas... La mafia...je ne suis certainement pas le seul à être victime de leurs tristes tentatives de faire respecter leurs noms par la violence... »

Seireth marqua une pause, avant de reprendre :

« ...si par mon erreur passée je dois vivre dangereusement, alors mon nouvel objectif est clair si je ressors vivant d'ici. En défendant férocement ma vie, je mettrai fin à ce cycle mortel sans prendre aucune vie, en faisant changer leurs méthodes par tous les moyens qui me sont possible, quitte à devenir moi même l'un des leurs. Difficile d'y voir votre intérêt s'il n'y a vraiment que l'argent qui vous intéresse, mais comme je suis encore en vie j'ose croire que ce n'est pas le cas...et vous propose, quand j'aurai la force de démarrer cette entreprise, de m'aider dans ma tâche. Quelque soit ma puissance, changer un groupe n'est pas chose aisée, je n'y arriverai pas seul et vous offre la possibilité de cesser vos activités vagabondes en m'accompagnant dans mes plans, aussi irréalisables ou insensés puissent-ils vous paraître.Mes projets accomplis, il y aura toujours de l'argent pour ceux qui sont prêt à défendre des vies... »

La détermination de Seireth pour accomplir son projet pourtant inexistant dans son esprit au début de la journée s'était amplifiée de paroles en paroles. S'il défendait également sa vie dans l'immédiat, il s'agissait là d'un dessein réel pour le balafré, qui jugea alors obligatoire d'ajouter :


« Mais interdiction de tuer, naturellement... »
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MessageSujet: Re: Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth]   Strass, paillettes et odeur poudre [pv Seireth] Icon_minitimeSam 2 Aoû - 20:49

" Et bien, mon garçon, quel regret que tu n'ais eu de famille et l'éducation qui va de pair car apparemment il te manque quelques mathématiques de base." Sous un air mêlant consternation teinté d'humour, Mordred s'apprêtait à répondre à la proposition de Seireth.
Il l'avait écouté et le jeune homme lui inspirait un mélange de dégoût et de fascination. En fait il lui rappelait quelques adversaires qu'il avait affronté dans sa jeunesse. Des idéalistes qui refusaient de prendre une vie et s'obstinaient à vouloir changer le monde. Combattre en mettant sa vie en jeu, voilà un des premiers principes que tout maître en arts martiaux enseigne à ses disciples, mais combien d'entre eux en comprennent et appliquent la signification profonde ? Peu. Beaucoup trop peu. Ces prétendus guerriers finissent toujours par se retenir ou pire, hésiter. Tout cela pour un idéalise irréaliste.

" Tu me demande de t'épargner et me propose en échange de m'engager pour une quête dont les délais incertains ne sont rien comparés aux chances de réussite." Mordred secoua la tête, exagérant la consternation.
Pourtant certains de ces idéalistes, et c'est sans doute ce qui retenait le tueur de décapiter son contrat, parvenait à se hisser au sommet de leur art. Car s'il est facile de prendre une vie, triompher de son adversaire tout en l'épargnant demande une maîtrise et une force absolues. Peu d'élus parviennent à ce niveau là, le maître de Mordred en étant l'un des rares.
Il était tentant de tester le petit, et le vieil homme aurait tout le temps de corriger son erreur si jamais il s'avérait décevant.

" Vois tu, ta détermination et tes idéaux ne valent rien. Absolument rien du tout. Tu es un idiot d'idéaliste à la con, qui se prend pour je-ne-sais quel héros de manga qui croit au pouvoir magique de l'amitié. Mais laisse moi te dire, garçon, que tu es dans le monde réel, la vraie vie et il semblerait que tu en ignores tout." Son ton se voulait un peu plus agressif. Du genre du sempaï qui, déçu de son cadet lui donne une leçon de vie.
Le vieil homme sauta sur le comptoir, de façon à s'y asseoir, croisa les mains et réfléchit quelques instants.

" Ta rancoeur, bien que légitime repose sur du vent. Tu poursuis une chimère. Tu veux détruire le cycle de mort inhérent à la mafia ? Mais, garçon, tu ne ferais que l'entretenir ! La réalité de ce monde, et cette ville en est un parfait exemple, c'est que le peuple aime la mafia, ou du moins sait s'en accommoder." Mordred reprit sa pipe et la bourra de nouveau. L'observateur avisé aurait tôt fait d'y voir là un signe encourageant. Lorsqu'il se lançait dans de longues explications, quand il voulait être compris et transmettre un savoir, le vieil homme aimait bien tirer dessus.

" Un jour, un gars avec de cojones s'est pointé dans un blède de ploucs. Ces ploucs avaient des problèmes de ploucs, du genre plouc 2 n'arrêtait pas de ramasser les choux de plouc 1 et plouc 1 en avait plein son cul de plouc. Un jour, alors qu'il s'en plaignait au bistrot, Cojones dit à plouc 1 qu'il voulait bien régler son problème en échange d'une certaine somme. Plouc 1, qui était stupide et cupide accepta. Cojones alla trouver plouc 2 et le dérouilla méchamment, genre à manger avec une paille pendant un long moment. Au village les autres ploucs firent les gros yeux, mais n'osèrent rien dire, car un mec qui en fracasse un autre qu'il ne connait pas, pour un tiers tout aussi inconnu, doit pas falloir l'emmerder plus que ça. Pourtant Cojones continua son train-train comme si de rien n'était, toujours poli, toujours prêt à aider les vieilles dames. Un autre jour, plouc 3 vint trouver Cojones. Les ploucs 4,5 et 6 avaient fait une tournante avec sa fille. Apparemment il manquait des preuves, ce qui fait que la justice des ploucs ne pouvait pas grand chose. Plouc 3 était désespéré, et Cojones compatit à sa douleur et lui proposa de s'occuper de lui. Cojones alla trouver les ploucs 4,5 et 6 et les flingua, méchamment. Les trois ploucs eurent tout le loisir de regretter leurs actes, sous le couteau de Cojones, mais ne s'en sortirent pas. Lorsqu'il revint au village, plouc 3 demanda à son ami combien il lui devait. Cojones dans un élan de générosité publique lui expliqua qu'il ne voulait surtout pas de son argent, parce que vois tu, c'était tout naturel de débarrasser cette chère communauté d'un tel fléau. Les autres ploucs furent bien comptant que l'affaire soit réglée et applaudirent le civisme de Cojones. Puis, le temps passa et Cojones rendit beaucoup de services et récolta beaucoup de dettes et de services. Mais d'autres petits malins virent que Cojones prospérait et décidèrent de se lancer là dedans aussi. Finalement, Cojones dû faire valoir ses dettes, réclamer les services qu'on lui devait, et empêcher les vils commerçants de salir sa ville en frayant avec des individus peu scrupuleux."

Mordred s'arrêta, se remplit un verre de thé glacé, parler lui avait donné soif et attendit quelques instants, perdus dans ses pensées que Seireth médite la petite histoire qu'il venait de raconter.

"Voilà comment sont nées et fonctionnent les mafias. Elles sont nées de la cupidité, de la jalousie et de la haine des gens. De tous les gens. Et ces gens, tes concitoyens, aiment ça. Ils aiment pouvoir s'enrichir, obtenir toujours plus. Les Dons peuvent le leur procurer. Que ce soit par le chantage ou en les embauchant. Regarde un peu la ville autour de toi, celle dans laquelle tu te trouves. York Shin putainde City. La ville de la Mafia. Mais regarde comme elle prospère. Globalement, tout le monde s'en accommode. Mis à part les plus malheureux, tout le monde ici profite du système mafieux. Il y a bien les enchères, certes, mais celles qui rapportent le plus, ce sont les souterraines. Les Dons de tous les coins rappliquent pour étaler leurs égos certes, mais qui c'est qui profite ? Les commerçants, les hôtels, les restaurateurs, les boulangers, les vendeurs de fringues etc. Les jeunes peuvent se faire du fric avec des pièges à touriste, ou en travaillant comme coursier pour un Don. Tout le monde y trouve son compte, et s'il faut fermer les yeux sur quelques meurtres de temps en temps ..."

Une fois sa pipe terminée, Mordred retourna derrière le comptoir, farfouilla un peu partout et finit par trouver ce qu'il cherchait, une bouteille de cidre, qu'il décapsula à la main.

" Je sais, je parle beaucoup. Ca doit t'être bizarre. Que ton bourreau se mette à débiter des tas d'histoires. Mais comme je te disais, tu ne sais rien du monde dans lequel tu vis. Si tu te pointes avec la bite et le couteau, ce que tu récolteras, c'est la mort. Si tu y vas avec des amis, c'est la mort, même si tu parviens à t'en sortir encore une fois. Et même dans le cas où vous vous en sortiez, des innocents paieront. Il y aura des représailles, des débordements. Et tu sais pourquoi ? Parce que ce ne sont pas les mafieux qui tuent, c'est la passion, la haine, la jalousie. Tant qu'il y aura des hommes, il y en aura un pour buter l'autre, et d'autres pour en tirer profit. Ce qui, bien évidemment nourris la machine."


La fraîcheur du cidre lui fit du bien. Il s'était un peu emballé sur le coup. Mais de temps en temps, quand il pensait à la manière dont tourne le monde, cela le mettait en rogne. Et le fait que des gamins idiots prétendaient le changer. 

" Mais dis moi, garçon, je reste curieux. Comment comptes tu t'y prendre pour parvenir à tes fins. Car il est clair que tu ne connais rien au combat. Comment comptes-tu obtenir suffisamment de pouvoir pour le faire ? Et qu'est ce tu connais du pouvoir ?"
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