HRP:

Ca y est. C’était fait.

Au creux de mes reins se tient désormais le symbole de mon appartenance. Une étrange araignée à douze pattes, portant le chiffre neuf sur son abdomen. Le tatouage d’un profond bleu marine contrastait avec ma peau blanchâtre et bientôt, on tremblera d’effroi devant le symbole de la Brigade fantôme inscrite sur ma peau. On tremblerait d’effroi à la vue de cette marque, on me supplierait, les yeux pleins de larmes, d’épargné leur misérable vie, et que pourrait-je répondre à cela ? Je suis encore inconnue de ce monde étrange que je découvre jour après jour. Naïve devant les mensonges évident d’une population avide de noirceur et pourtant crainte à cause d’un tatouage et surtout d’un nom.

Je signale au tatoueur que j’ai fini d’admiré son œuvre. La sueur coule à grosse goutte sur son large front, malgré mon sourire et toute mon honnête. Il ne ressent pas ma reconnaissance, trop apeuré par ce qu’il a lui-même réalisé.  Mon sourire s’attriste, sans que je puisse retenir cette peine qui vint marquer mon visage. Il refusa que je le paie, préférant surement que je quitte son établissement au plus vite sans lui retiré la vie. J’agrippe mon long manteau bleu et passe la porte vitré du salon de tatouage en enfilant ce dernier. Sans me pressez, je me dirige vers l’aéroport de la République de Pakodia pour prendre le premier dirigeable qui me déposera chez moi.

C’était à se demander ce que Dame Lucifer faisait aussi loin de la Ville Météore sans son cher et tendre époux, sans un membre bienveillant pour la protéger. On aura beau rêver à de beau scénario, je sais pertinemment que la réalité sera tout autre. Quoi qu’on en pense, quoi qu’on en dise, ce n’est pas parce que je porte le nom du Danshou que je deviens le trésor à protéger, la reine mère à idolâtré. Je suis Läyan Lucifer, numéro neuf de la brigade fantôme avant d’être « la femme du Boss ». On pourrait voir se délaissement comme en entorse aux serments de mariage que moi et Kuroro avions passé depuis bientôt deux mois, mais c’était loin d’être le cas. Nous partagions désormais nos vie, nos noms, certains moment privilégié, mais jamais nous nous somme aimé au moment de signé ce contrat qui nous lia à jamais. Un simple mariage arrangé, rien de plus. Alors dans ses conditions, que Dame Lucifer soit traité à la même enseigne que tout le reste de la brigade, cela me parait bien normal.

Je lève les yeux vers le panneau d’affichage, les petites ampoules affichant les mots orangé sur le fond noir de l’écran « Prochain départ en direction de Yorkshin City aura un retard d’environ deux heures suite à des perturbations. Merci de bien vouloir excusez notre retard. ». Je soupire.  Je me demande encore ce qui m’a pris d’aller aussi loin pour me faire graver mon apparence sur la hanche. J’entends Katsuo rire dans mon dos, puis pesté contre ses aiguilleurs du ciel qu’il juge incompétent. Il m’est déjà arrivé de souhaité que le fantôme est une extinction de voix, malgré que les morts ne subissent plus les ravages du temps et des maladies, cela m’aurait permis d’arrêté de l’entendre râler toute les deux minutes contre tous les obstacles de mon existence. Personne ne fait rien pour le faire taire. Les simples mortels ne le voyant simplement pas, les morts sachant que cela ne serviraient à rien. Autour de moi, les morts se mêlent aux vivants, augmentant encore et toujours les nombres de personnes présentes dans le grand halle qui me parait alors si petit. Tout ce monde m’oppresse et me donne la nausée. Je sors de l’aéroport précipitamment, personne ne me retient, quelques personne me regarde sans me prêté plus t’attention.

- Que ce soit à la Ville Météore ou ici, tu n’as pas beaucoup de repos ma belle. – me dit Yukihime en mimant me frotter le dos.

Je me rappel maintenant, pourquoi j’avais voulu m’éloignée du repaire. La ville de détritus contenant autant d’âme errante qu’une ville fantôme. Des enfants aux vieillards, je pouvais tournez la tête sans voir un nouveau spectre apparaitre, je ne pouvais plus fermer les yeux sans les entendent. Je me souviens mettre réveillé en sursaut, le jour où je suis parti, à cause des cris d’agonie de l’un des leurs. Pourtant, rien n’y faisait, j’étais toujours poursuivit par une horde de spectre cris, hurlant, pour qu’on s’intéresse à eux. En soit, c’était idiot de croire que j’aurai pu les fuir au moins une fois, mais j’avais aussi besoin de repos. Un repos loin du stress que m’imposait les membres de ma chère brigade. Ce besoin de me rendre utile, le stress de les décevoir, je ne serai les listés tous, mais maintenant que je me trouve loin d’eux, voilà que je m’inquiète de leur sort.

- Cesse donc de te torturer ainsi Läyan.

Je lève les yeux pour croisée les prunelles bleues acier de mon dernier esprit gardien, Koryuu. C’était si rare que le fantôme m’adresse ainsi la parole, que je ne pus dissimuler ma surprise. Surement géné par réaction, il détourna ses grands yeux tout en reprenant la parole.

- On a deux heures à tuer, surement plus au vu du ciel nuageux. Pourquoi ne pas faire un passage vers le tableau des missions, là-bas ? – Il me montra le lieu d’un coup de menton. – C’est généralement réserver aux hunters professionnels et aux mercenaires, mais tu fais un peu parti de la seconde catégorie. Non ?

Voilà que je ne put retenir un sourire. Koryuu est un éternel maladroit des relations sociales. C’est celui qui parle peu, mais agit, réfléchit, apprend dans son coin et écoute toute les conversations qui passe à proximité de ses oreilles. Ce prince déchu, c’est le bon ami qu’on rêverai d’avoir, mais un garçon qui se passe si loin pour se protéger d’on ne sait quoi, qu’il nous parait inaccessible. Pourtant, Koryuu a du courage, Koryuu essaye. Alors, je glisse ses quelques mots en prenant la direction du tableau des missions.

- Merci du conseil, mon ami.

Au grand tableau vert est postée une affiche. Le blanc strié par des écritures sombres décrivant une mission des plus étranges.

« Vous devez aller récolter des informations sur les étranges disparitions qui ont eu lieu récemment aux alentours du Manoir abandonné situé dans la forêt de la République de Padokia. Inspectez la forêt, allez jusqu'au Manoir, pénétrez-y s'il le faut, votre seul but est de ramener un maximum d'informations sur ce qu'il se passe dans cette zone. »

Katsuo s’enthousiasme à l’idée d’un peu d’action. Yukihime réfléchit au danger que cela pourrait être, calculant le lapse de temps qu’il nous est impartie et Koryuu ne dit rien. Je sens mon cœur battre plus fort, l’adrénaline me chatouillé les doigts et mes yeux relire encore une fois l’annonce qui se dresse devant moi. J’ai envie de faire cette mission. Rassembler des informations est ma spécialité et j’ai envie. J’ai envie de faire quelques chose de moi-même, de revenir à la maison avec une histoire à raconter, des informations qui pourrait nous être utile. Je jette un coup d’œil à Koryuu, un rictus se dessine aux coins de ses lèvres. Je lui réponds.
Nous prendrons le prochain dirigeable pour rentrer.  

Je me trouvais dans une voiture. Je pleurais de grosse larme à l'arrière du véhicule tandis mon que mon père conduisait. Ma sœur jouait la copilote. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. J'avais dis au revoir à toutes ma famille, je ne savais pas quand j'allais les revoir et mon père m'amenait à l'aéroport. C'est comme si ma vie future défilait devant moi et me chuchotait l'avenir, je ne les reverrai jamais. J'étais triste et heureux à la fois. J'aimais bien cette blessure qui me faisait sentir vivant comme jamais. 

Je suis en face de cet aéroport. Il y a bien des années qui se sont écoulés depuis ce jour, aujourd'hui je ne suis plus qu'un vieille homme. De si nombreux jours et voyages m'écartent de ce moment que je ne puis les compter. Mais je suis fier d'avoir vécu ce moment. Maintenant quand je regarde cet aéroport, je ne suis pas triste. Qu'importe ce qui est arrivé dans ma vie par la suite. Je suis nostalgique et heureux. Mon cœur s'emballe car j'ai l'impression d'avoir laissé des choses ici, d'avoir enterré dans l'espace un trésor invisible dont moi seul connaît la position. En revenant ici, je le déterre chaque seconde.

Je traine ma carcasse avec stress. Je n'ai aucun bagage et je n'ai pas l'air d'un voyageur, au mieux je ressemble à un shaman avec mes drôles de vêtements. Comme d'habitude, je suis stressé de manquer mon dirigeable alors je me lève au premier bruit, m'habille en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire et me rend sur place. Je souffle un peu en voyant l'aéroport, je me détends en voyant que mon vol n'a pas disparu. Je tombe par terre en regardant le panneau d'affichage, j'ai un doute avec l'information que je viens de recevoir. Je ne fais pas confiance aux zigouigouis oranges. J'aime pas la nouvelle technologie, j'ai toujours préféré l'imprimerie. Sur le quai où je suis sensé embarqué, personne. Je daigne m'approcher d'une charmante hôtesse.

Le vol Z334 ? Ha non il n'a pas été annulé. Laissez moi vérifiez... Ha non. Ha non, non, non. Le dirigeable part bien demain !

Je me sens si ridicule que je veux fondre et disparaître dans les canalisations à ce moment même. Je me dirige près d'un banc pour ouvrir mon sac, sortir mon carnet et commencer à écrire. Je tue le temps. Puis, je médite pour oublier l'ennui. J'écris, encore un peu. Puis je vois un panneau d'affichage. Je suis curieux. Je m'approche en prenant mes affaires avec moi. Je les lis, les unes après les autres. Je ne veux pas m'aventurer dans quelque chose de dangereux, je ne l'ai jamais fait. Je suis un bonne santé et mon corps se porte bien car j'ai su éviter tout au long de ma vie les conflits. 

« Inspectez la forêt, allez jusqu'au Manoir, pénétrez-y s'il le faut, votre seul but est de ramener un maximum d'informations sur ce qu'il se passe dans cette zone. »

Je lis l'annonce une deuxième fois et vérifie l'autorisation qui l'accompagne. J'ai toujours voulu visiter ce manoir qui compte parmi les plus mystérieux sites archéologiques des six continents. Malheureusement, pour des raisons administratives, cela fut toujours impossible. Et là ? Qu'est ce que je vois ? Une mission pour l'explorer accompagner d'une authentique autorisation ? Que demander de plus ? Je récupère l'une des cinq références qui accompagne l'autorisation. Je pense à toutes ces belles choses encore inexplorées, je me rend dans un magasin afin d'acheter un appareil jetable. De tel clichés vaudront une fortune !

Pendant ce temps, le stagiaire de l'aéroport se fait passer un savon. En effet, ce dernier à par mégarde mît un joli bordel sur le tableau des missions en voulant déposer de nouvelles annonces et faire les mises à jour. Résultat; Des annonces mal imprimés, colés n'importe où et n'importe comment. Certaines annonces ont même été partiellement cachés par d'autres ! Une fois remis en ordre, l'annonce que Mai avait consulté révèle son vrai visage et le début de son texte.

« Vous devez aller récolter des informations sur les étranges disparitions qui ont eu lieu récemment aux alentours du Manoir abandonné situé dans la forêt de la République de Padokia. Inspectez la forêt, allez jusqu'au Manoir, pénétrez-y s'il le faut, votre seul but est de ramener un maximum d'informations sur ce qu'il se passe dans cette zone. »

Le directeur de l'aéroport prépare les documents numériques du prochain stagiaire, commande un panneau d'affichage électronique et consulte ses mails. Il n'y a pas à dire, l'imprimerie, c'est devenu désuet !

Introduction au RP: